GABY PLEAU (la parallel girl from Quebec) (1920-2000)

Gabrielle Pleau naît à Loretteville, troisième d’une famille de quatre enfants. Ses camarades de jeu la surnomme dès son jeune âge « la diablesse » tant elle est talentueuse dans tous les sports. Elle côtoie la gloire dès ses 10 ans lorsqu’elle remporte la course de raquette du Festival des sports d’hiver de son patelin. Gaby est membre du Quebec Ski Club et devient la championne féminine de cross-country en 1936 et 1937.

Ses débuts en ski alpin sont marqués par une première victoire : en janvier 1939 elle gagne le slalom féminin au nouveau mont Murphy (plus tard le mont Saint-Castin). Autodidacte, elle apprend seule la technique du ski parallèle en observant Fritz Loosli donner ses cours au mont Saint-Castin et en feuilletant de rares manuels de ski.

Gabrielle devient la première Québécoise francophone à faire partie de l’équipe canadienne de ski alpin. À l’hiver 43, sa renommée commence à s’étendre à l’extérieur de la Vieille Capitale, elle concurrence les meilleures skieuses en Amérique du Nord. Elle se classe pour les Jeux Olympiques de 1944, mais ceux-ci sont annulés en raison de la 2e Guerre Mondiale. En avril 1946, elle se requalifie pour les Jeux de St-Moritz qui auront lieu en 1948 puisqu’elle est maintenant championne canadienne.

Malheureusement, sa carrière de skieuse prend fin une semaine plus tard, en Californie : elle se fracture la jambe à de multiples endroit après une terrible chute. Elle évite de justesse l’amputation. Ce qui ne l’empêche pas de conserver sa passion pour le ski et le sport.

Toujours impliquée dans le domaine du ski, elle fonde à l’automne 47, avec le soutien d’Huguette Plamondon, le Club-école féminin Saint-Castin qui formera des skieuses d’élites.

Elle assiste aussi le dirigeant de la délégation canadien aux JO de St- Moritz, fonde une agence d’importation d’équipements français de ski, s’implique dans l’Association canadienne de ski amateur et est même est admise au Temple de la renommée canadien du ski en 1984.

Une grande dame que l’on surnommera affectueusement, « La reine des neiges ».